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 EMC dans les diverses cultures (Dr Bernard Auriol)

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AuteurMessage
Daniel




Nombre de messages : 1011
Date d'inscription : 25/04/2006

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MessageSujet: EMC dans les diverses cultures (Dr Bernard Auriol)   EMC dans les diverses cultures (Dr Bernard Auriol) EmptyJeu 18 Mai - 17:36

Les états de conscience modifiée (1)
ou Etats modifiés de Conscience (E.M.C., A.S.C.)
Dr Bernard Auriol

We are such stuff

As dreams are made of, and our little life

Is rounded with a sleep[1]

(Shakespeare)

La conscience constitue le « lieu » des relations du sujet à son monde. Cette conscience n’est pas immuable, on lui connaît divers « états », notamment l’état éveillé et l’état endormi. Les physiologistes divisent ce dernier en « sommeil lent » et « sommeil paradoxal ».

Les méthodes de relaxation permettent de décrire un « quatrième état[2] », une conscience particulière à laquelle Caycedo donne une valeur particulière. Cet état comporte la paix, la sérénité, « l'absorption », voire la « présence », l’ineffabilité, etc. Sur le plan métabolique, il s’agit d’un repos qui peut devenir plus profond que le sommeil profond. Cet état de super-repos vigile est appelé « quatrième état » par certains des neuro­physiologistes qui s'y sont intéressés, d'autres, surtout dans l'univers linguistique anglo-saxon l'appellent "état hypnagogique". Le terme de "quatrième état" est dérivé du fait qu’on connaissait jusque là seulement trois états de la conscience normale : la veille, le sommeil et le rêve. Mais il existe un quatrième état est décrit dans toutes les cultures. La connaissance de cet état est généralement liée à une construction théologique ou philosophique propre à chaque culture qui en fait la description.

Les états de la conscience peuvent se définir au moyen de critères phénoménologiques, d’auto observation subjective, physiologiques et psychologiques. Ils produisent aussi un certain nombre de conséquences observables de l’extérieur, que ce soit au laboratoire ou dans la vie. Récapitulons ici quelques données historiques à ce sujet.

Préhistoire des états de Conscience

Platon
préconisait déjà, comme de tradition ancienne, une purification de l’âme qui consistait "à se recueillir, à se ramasser en partant de tous les points du corps, à vivre, autant que possible, isolée, comme déliée du corps". Avec beaucoup d'à propos, il rapprochait ce déliement de celui de la mort et y voyait comme une préparation, une sorte d'entraînement à l'affronter en se mettant "dans les conditions qui rapprochent le plus possible du fait d'être mort"...

Cette idée est bien proche de celle des yogis lorsqu'ils dénomment l'état de relaxation « shavasana », c'est à dire « posture du mort ». Il s'agit bien d'être parfaitement flexible dans la main du relaxologue, obéissant à ses mouvements « perinde ac cadaver ».

Les états d'Oraison et d'Extase dans les monothéismes
l’extase et le ravissement mystique


Mystiques chrétiens

Sainte Thérèse d'Avila nous décrit l'état « d'oraison surnaturelle » : c'est un recueillement intérieur qui se fait sentir à l'âme, et durant lequel elle semble vouloir se séparer de l'agitation des sens extérieurs; parfois même, elle les entraîne après elle. Elle sent le besoin de fermer les yeux du corps, de ne rien entendre, de ne rien voir, de vaquer uniquement à ce qui l'occupe alors toute entière : « s'entretenir seule à seul avec Dieu »... Il convient, « sans nulle violence, sans bruit, qu'elle tâche d'empêcher l'entendement de discourir, sans essayer de le suspendre, non plus que l'imagination ». L'âme peut ainsi s'enfoncer dans une quiétude suave et plus ou moins « fruitive ». Cette jouissance[3] ne va pas sans divagations sporadiques de l'entendement et de l'imagination qu'il convient de laisser aller sans y attacher d'importance. Dans l'union pleine, il y a suspension totale de toutes les puissances : volonté, intelligence, imagination. La durée de ce ravissement est généralement bref, et le parait plus encore qu'il ne l'est réellement...

Mystiques juifs

Le hassidisme dans sa recherche de la perfection se sert des moyens classiques de la mystique, notamment l’ascèse[4] et la méditation. Isaac Luria (1534-1572) donne une importance déterminante à la méditation pour permettre à l’homme d’accéder à sa lumière. La méditation de la Cabale l’ouvre à l’én-sof, l’être sans limite, impossible à nommer et à connaître (« qui ? »). Pour nous il peut revêtir l’aspect du néant (« ayin »).

Mystiques musulmans

Le « fana’ [5] » (« mourir, cesser d’exister »), le complet abandon de soi et la réalisation de Dieu est une des étapes de la mystique soufie pour obtenir l’union à Dieu. Le fana peut être atteint par une méditation constante et par la contemplation des attributs de Dieu, couplés avec la condamnation des attributs humains. Quand le soufi réussit à se purifier entièrement du monde terrestre et à se perdre dans l’amour de Dieu, on dit qu’il a annihilé sa volonté individuelle et qu’il est mort à sa propre existence pour ne vivre qu’en Dieu et avec Dieu.

Beaucoup de soufis soutiennent que le fana, à lui seul, est un état négatif, car même si se débarrasser des désirs terrestres, reconnaître et condamner les imperfections humaines sont choses nécessaires pour tout dévot, de telles vertus sont insuffisantes pour ceux qui embrassent la voie soufi. Pourtant par le « fana du fana » (« anéantissement de l’anéantissement »), le soufi parvient à annihiler les attributs humains et perd toute conscience de son existence terrestre ; il est alors revivifié par la grâce de Dieu et le secret des attributs divins lui est révélé. Ensuite il pourra atteindre l’état plus sublime de « baqa’ » (subsistance) et se trouvera ainsi prêt à la vision directe de Dieu[6].

Le témoignage des soufis – mises à part les références théologiques – ne semble pas différent dans son vécu de ce que nous disent les mystiques juifs, chrétiens, hindouistes et bouddhistes.

Nota Bene`

A côté des états de conscience promus par les démarches spirituelles des croyants, il y a peut être place pour la rencontre de soi dans le silence d'une méditation sans référence croyante. Ce qu'on peut appeler des Etats Mystiques Laïques dont une des promotrices fut par exemple Genevève Lanfranchi ou les protagonistes du Village de la Paix...
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