Témoignage de Christophe A.
Je m’appelle Christophe, 43 ans, papa de 3 enfants dont Briac décédé dans la nuit du 2 au 3 mai 2008 de ce que l’on appelle la mort subite du nourrisson.
Inutile de décrire la scène et ses répercussions traumatiques sur tous les membres de la famille et sur les amis.
Un soir de juin 2008, comme tous les soirs depuis le départ de Briac d’ailleurs, je me suis couché de très bonne heure c’est-à-dire pour moi 19h45. Ce samedi, mon deuxième fils de 9 ans avait invité un petit copain à venir passer le week-end à la maison et donc à dormir le samedi soir. Mon épouse avait fait des crêpes pour tout le monde ce soir là. J’étais encore plus fatigué que les autres soirs et suis monté me coucher très rapidement. Les deux garçons étaient à l’étage, je me suis couché et très rapidement j’ai commencé à m’endormir. Soudain, mon épouse est entrée dans la chambre, croyant que je lisais et me dit : « est-ce que tu veux descendre avec moi et les gars, ils n’ont pas envie de dormir et veulent manger des restes de crêpes à la cuisine ? », à moitié endormi ou réveillé je lui ai répondu « non j’ai trop envie de dormir ». Mon épouse a alors fermé la porte de la chambre, j’ai vaguement entendu les deux garçons descendre les escaliers. J’étais dans les escaliers derrière mon épouse qui suivaient les garçons, nous sommes entrés dans la cuisine, ma femme s’est assise sur une chaise bien précise, mon fils a commencé à esquiver quelques pas d’électro dance (sa passion), son petit copain essayait de l’imiter en écartant les bras et les jambes appuyés et faisant des grimaces contre la baie vitrée de la cuisine et moi je regardais cela amusé derrière légèrement au dessus de l’épaule de mon épouse qui à un moment s’est brutalement retournée vers moi
Le lendemain matin, je suis allé à la cuisine prendre le petit déjeuner, mon épouse était déjà là ainsi que mon fils et ma fille, ils venaient tout juste de commencer à manger. J’ai regardé mon fils et lui ai dit « alors vous vous êtes bien amusés hier soir, ton copain a eu du mal à t’imiter et tu as bien dansé », « oui c’était trop drôle, mais comment tu sais ça tu n’étais pas là ! » me répondit mon fils. C’est à cet instant précis que j’ai réalisé qu’effectivement je n’étais pas dans la cuisine mais en train de dormir.
Voilà c’est juste un témoignage non pas d’une nde mais d’autre chose que je n’arrive pas à expliquer. Je vous épargne les détails car j’ai redit exactement à mon fils le lendemain matin ce que j’avais vu... lui et nous tous étions bluffés