Témoignage de Jean-Claude
Voiçi mon histoire qui n’est ni une NDE ni une ECM mais que je nommerai plutôt comme un CADEAU :
18 janvier 1989
Avant ce jour je venais de passer 42 ans d’une vie, qui comme beaucoup d’autres, aurait de quoi remplir un gros livre. Une enfance souvent malheureuse, ma Mère étant depuis la guerre de 1945 très malade, elle passe encore aujourd’hui à 82 ans ses derniers jours à l’hôpital, mon Père était toujours au boulot, et donc souvent absent, jamais malade mais un cancer l’a emporté en 6 mois il y a 10 ans de cela. Avec 1 frère de 2 ans mon cadet, nous avons connu à tour de rôle, l’orphelinat, l’assistante sociale à la maison, les repas au restaurant, et bien d’autres petites misères qui avec le temps s’estompent. Dès l’age de 14 ans je suis allé en apprentissage comme employé de bureau dans une société hôtelière. Au cours de ces 3 années j’ai eu des responsabilités énormes pour un gamin et un piège aussi ; Ayant la possibilité de boire je me suis donc servi de ce moyen pour tenir le coup, puis mon apprentissage terminé la vie m’a fait continuer dans l’hôtellerie. Pour ceux qui connaissent le métier avec ses nombres d’heures et ses nombres de jours jamais récupérés, peuvent se faire une idée du nombre de doubles cafés et du nombre de litres d’alcools ingurgités. Malgré tout ceci, cela ne m’a pas empêché d’aller toujours de l’avant, sentimentalement et professionnellement, car j’ai toujours refusé la fatalité et j’ai toujours eu confiance au lendemain. Combien de fois ai-je prié le ciel et demander qu’il me vienne en aide, (Dieu seul le sait) jusqu’à ce fameux jour du 18 janvier.
Dans la bible il est dit "demande et l’on te donnera" je crois que c’est cela le miracle. Enfin le moment tant attendu est arrivé.
Ce matin là je suis parti à l’église du village pour l’enterrement d’une personne avec qui j’avais eu quelques rapports difficiles, mais durant la messe je lui ai pardonné ainsi qu’à moi-même. De retour à la maison je suis vite allé pour ouvrir le bar, puisque ma maison est un bar-restaurant, afin de servir les clients qui pouvaient arriver après l’enterrement se réchauffer (nous sommes en janvier). Au moment de traverser la pièce je reste cloué ; j’avais l’impression qu’il y avait dans un coin de la pièce en l’air quelque chose de transparent, j’essaie de distinguer ou même mieux de discerner ce que ce nuage flottant et transparent voulait bien signifier, et à ce moment là j’ai su au plus profond de moi-même que j’étais guéri à partir de cet instant et même il m’a semblé que cette maladie venait encore de plus loin dans le temps. Je ne ressentais plus le besoin de boire et de fumer.
Ensuite j’ai vite ouvert la porte, et comme par hasard personne n’est venu me déranger, il y avait bien une voiture qui arrivait mais elle a fait demi-tour, et je suis resté seul dans la maison. Qu’elle impression !!!!! Je n’en revenais pas, à ce moment j’ai ressenti une odeur de parfum comme si cela venait d’un magnifique bouquet de fleurs. Cela avait duré que quelques instants, le temps de comprendre ce qui m’arrivait. Ensuite je suis sorti sur la terrasse, j’ai tourné en rond, je n’en revenait pas de n’avoir plus envie de fumer (2 paquets de brune par jour) je me rappelle être cherché dans mon appartement un bouquin de Lobsang Rampa où il était écrit un sujet sur la respiration. Je crois que j’ai mis 2 ou 3 jours avant de l’avouer à mon épouse. Je reviens à cette odeur de parfum que j’ai ressenti une 2ème fois dans la salle de restaurant quelques jours plus tard, j’ai eu une hésitation, j’ai pensé que cela pouvait venir d’un bouquet sur une des tables, mains non. Une 3° fois le lendemain ou le surlendemain j’ai ressenti cet extraordinaire parfum, mais cette fois-ci de nuit, juste avant d’aller me coucher à l’extérieur de la porte d’entrée de l’appartement, à ce moment là j’ai su que cela ne pouvait venir d’un bouquet de fleurs. J’ai eu le réflexe de dire : « si c’est quelqu’un je vous dis : MERCI » et je suis rentré me coucher.
Aujourd’hui je trouve que j’aurais peut être dû être un peu plus chaleureux dans mes remerciements. Je ne vous raconte pas la réaction de mon épouse quand je lui ai raconté ce qui m’était arrivé, cela la rendue « malade » et cela fera peut être le sujet d’un autre texte.
Dommage que quelques temps après, peut être trop sûr de ma personne, j’ai recommencé à fumer, mais cela à été un recommencement comme un gosse, je ne cherche pas d’excuses, mais avec le métier que je fais les tentations sont tous les jours sous votre nez. Quand même maintenant depuis 10 ans j’ai arrêté de fumer et cela du jour au lendemain sans aucune aide et je ne vous raconte pas les difficultés pour en arriver là, encore une fois dommage mais l’être humain à ses faiblesses, et j’ai également recommencé à boire, sûrement moins qu’avant, avec des périodes sans, mais j’ai la certitude que je suis guéri d’un mal passé.
Si aujourd’hui je prends la plume c’est que j’ai décidé d’être "sage" pour l’alcool et dans les rapports humains.
Ne pas juger les autres, ne pas les envier, pardonner, sagesse, sagesse, sagesse.
Nous avons tous nos misères, facile à dire, mais combien le chemin est difficile pour y arriver.
J’espère pouvoir faire un "Grain de Sable" ou un "Petit Pas" vers notre destination finale qui est la même pour nous tous.
Je bénis tous les lecteurs qui liront ses lignes, et la terre entière.