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 Témoignage d'Abdellah

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AuteurMessage
Martine
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Martine


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Date d'inscription : 16/09/2005

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MessageSujet: Témoignage d'Abdellah   Témoignage d'Abdellah EmptyVen 2 Mai - 20:08

 

Témoignage d’Abdellah

Bonjour, je viens de tomber sur ce site et je suis étonné d’y trouver le moyen de témoigner de manière sincère et sans complexe car j’ai réellement eu très peu d’occasions de faire part de ce que j’ai vécu même si cela va faire 10 ans bientôt. Je vais donc essayer de le faire en livrant le maximum d’impressions et de ressentis.

Tout commence en 2001, je suis un jeune homme de 21 ans dans la force de l’âge, très actif, non fumeur, sportif qui ne pouvait s’empêcher de faire au moins 2 ou 3 footings par semaines car très dynamique. Je travaillais en banlieue parisienne dans la ville de ... et habitant de l’autre coté de paris (banlieue ouest), je prenais mon scooter tous les jours pour aller et venir notamment pour me rendre à mon travail. Pour moi les 2 roues était le meilleur moyen de circuler en région parisienne (pratique, rapide, pas chères et cool) et la notion de danger ne me faisait pas trop peur car j’avais déjà eu des petits accros mais rien de grave.

Le 09 mars 2001, je rentre en scooter après une journée de travaille sur ... puis un peu avant d’arriver sur le pont de Colombes, circulant normalement dans ma voie sur une chaussée à double sens de circulation, je prend de la vitesse pour doubler un véhicule par la gauche puis soudain la porte s’ouvre et bam je prend la porte qui s’ouvre. Avec la vitesse, je suis éjecté et j’effectue un vol plané sur cette chaussée à double sens de circulation puis je percute la tête la première un véhicule RENAULT TRAFIC (un fourgon) qui venait dans le sens inverse. je doit avouer que je dois sûrement la vie à mon casque intégral de marque ROOF super costaud bleu dont je prenais soin et ma bonne condition physique.

Ensuite je ne sais pas par quel bout commencer pour raconter ce que j’ai vécu, soit par ce que j’ai ressenti dans l’instant même ou bien par les 10 années qui ont suivi ce que j’appelle la plus grande expérience de toute ma vie car comme je l’ai dit je n’était pas un jeune homme malheureux, j’en avait vécu des expériences. Une enfance assez "doré" à Levallois Perret où les jeunes ont vraiment de quoi faire avec des équipements sportifs en tous genres, des séjours linguistiques, sportifs, de découvertes en tous genres. Un collège et un lycée quasi neuf dans lesquelles j’avais étudié, enfin je ne vais pas raconter toutes ma vie mais ce que j’ai vécu est vraiment unique pour moi et restera gravé à jamais dans ma mémoire et même mon inconscient car je suis persuadé que cela n’a été qu’une fenêtre entrouverte sur ce qu’on peut appeler l’au delà et c’est la seule expression qui peut définir l’endroit dans lequel je me suis retrouvé.

Après l’accident, je suis resté deux semaines dans le coma, dont une semaine pendant laquelle j’étais dans un coma profond car le choc avant provoqué un "traumatisme crânien sévère" (c’était l’intitulé même du diagnostique, il y avait même "avec un score de Glasgow à 9 ou 10" ce qui pour moi ne veut pas dire grand chose mais je crois que c’est un peu le niveau de gravité des lésions) des lésions dans le cerveau. Il y avait même une sonde qui mesurait la pression intracrânienne (la pression exercé par le sang dans la boite crânienne) car il trouvait que la pression était forte.

Bref, j’étais dans un sale état, mais je n’en savais rien évidement, moi pendant que les machines effectuais le travail de réanimation et qu’elles tentaient de continuer à faire fonctionner les fonctions vitales de mon corps avec une machine qui me faisant respirer artificiellement par exemple, j’étais dans un endroit paisible (c’est ce qui j’ai dit dès que j’ai pu commencer à parler après la sortie du coma) où j’étais bien.... tellement bien que je n’ai cessé de le dire à mon réveil et je pense que c’était juste les effets de la morphine que l’équipe médicale m’injectait pour m’éviter la souffrance de la pression intracrânienne exercé sur mon cerveau par l’hémorragie cérébrale même si celle-ci était petite je crois.

Bref, j’étais dans un endroit intemporelle où le temps n’existe pas, enfin c’est comme ça que je l’ai ressenti. Un endroit tout blanc partout sans début, ni fin, ni aucune ligne qui peut définir un contour mais un endroit où l’on ne ressent, que des impressions et où tout notre vécu disparaît.

En fait c’est comme si seule mon âme subsistait à ce moment là et j’ai dit lorsque je suis sorti du coma que je faisais la queue, mais je n’ai vraiment pas de souvenirs de personnes avant ou derrière moi dans cette queue et encore moins de visages mais c’était comme si j’attendant mon tour. Et j’ai dit à mes proches qui sont restés évidemment près de moi pendant ces deux semaines (1 semaine de coma et 1 semaine de réveil) lorsque je me suis réveillé et que j’ai commencé à parler même si je balbutiais, qu’arrivé au bout de cette queue on m’a dit de repartir et que ce n’était pas mon heure. Encore une fois c’est ce que j’ai ressenti et dix années après je suis certains d’avoir vécu cette expérience, que cela n’a rien d’anodin et que tout cela n’était pas seulement l’effet de la morphine et des médicaments sur mon cerveau mal en point à ce moment là.

A mon réveil, je ne reconnaissais pas tous le monde dans l’immédiat, je parler très difficilement et j’ai du réapprendre à parler, à marcher et surtout à me resservir de ma mémoire.

En effet, le traumatisme est survenu sur la partie frontale de mon crâne et c’est la région où se situe les fonctions de la mémoire instantanée dite de travail, celle qui permet de travailler, d’effectuer une tâche, de conduire, etc. J’ai été suivi par un orthophoniste pendant 4 ans qui me voyait régulièrement, d’abord tous les jours puis au fur et à mesures de manière plus ponctuelles. J’avais même les yeux qui s’étaient écarté (j’avais eu un strabisme divergent), mais cela a été réglé par une femme orthoptiste qui a très bien travaillé et qui m’a remis les yeux en place en deux mois à peine. Après plus de 100 séances avec l’orthophoniste qui me faisait faire des exercices qui me paraissaient un peu bizarres : des jeux où il fallait mémoriser des éléments, placer des figures dans des trous, un peu comme des petits jeux pour enfants mais avec des degrés de difficultés supérieurs, des exercices d’association, bref des exercices pour me permettre de refaire travailler cette mémoire de travail qui me faisait défaut. Je me rappelle même d’un test dit de Grober-Buschke dont le nom m’a marqué et qui est en fait un test facile à réaliser permettant la surveillance neuropsychologique pour détecter l’aggravation et l’évolution vers une démence des individus atteints de déficits cognitifs légers.

En gros, j’ai morflé et aujourd’hui presque 10 ans après je suis marié avec des enfants et je suis certains d’avoir vécu quelque chose de fort et d’unique qui est inscrit dans mon moi intérieur si je peux le dire ainsi. Je suis beaucoup moins matérialiste qu’auparavant et je sais pas si c’est l’âge qui fait ça mais je ressens beaucoup plus de choses qu’auparavant depuis cette expérience. Le contacte avec les gens est beaucoup plus facile pour moi qu’auparavant car je pense que j’étais très renfermé sur moi même.

Bref je n’oublierais jamais ce qui c’est passé et ce que j’ai vécu et aujourd’hui je n’ai pas du tout peur de la mort, j’ai plus peur de laisser mes enfants trop prématurément sans avoir assez vécu de choses avec eux.

En tous cas je reste persuadé que la vie n’est qu’un passage et qu’il faut vivre au mieux sa vie sans souffrir et sans faire souffrir les autres. Certaines personnes me trouve un peu naïf mais je sais quelle sera la fin de tout ça car j’en ai eu un aperçu et je le répète, j’étais dans un endroit où seul ce que l’on ressent profondément compte et nous distingue.

Abdellah
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